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Interview d'Akalé Wubé

Qui n'a jamais vu Akalé Wubé en concert ne sait pas de quel groove on parle. Pas de démonstration outrancière ni de pose m'as-tu-vu, que du groove et du bon, épuré ou lyrique, celui qui démange les jambes et réjouit les synapses. Et déjà trois CDs au compteur, trois galettes de pure dévotion mais créative. ( "Akalé Wubé", "Mata" et "Sost")

En 6 ans d’existence, Akalé Wubé n’a cessé d’élargir le cadre où se déploie sa musique, de plus en plus riche et profonde, à l’image de sa source d’inspiration première : le répertoire populaire éthiopien des années 60 et 70. A l'origine rassemblé autour de reprises de la série "Ethiopiques", le groupe a grandi en s'immergeant profondément dans les musiques d'Éthiopie et en multipliant les collaborations avec des musiciens et danseurs éthiopiens, africains et européens.

 

Peu à peu, les quelques deux cents concerts d’Akalé Wubé en Europe, en Asie et en Afrique en ont fait l’un des ambassadeurs mondiaux du groove éthiopien.

Nous avons l'immense plaisir de les interviewers lors de leur passage au Dauphine Jazz Festival organisé par les frères de sang de L'Oreille de Dauphine qui ont également un but solidaire dans leur démarche (il reverse leurs bénéfices à une association caritative).

Un échange enrichissant et reflétant leur passion musicale.

Paul Bouclier

Etienne De La Sayette

David Georgelet

Loic Réchard 

C'était un véritable bonheur de vous voir jouer ce soir, votre envie prononcée de faire groover le publique se ressent dés le premier morceau, une véritable alchimie musicale qui vient caresser les tympans.

Pour les mélomanes qui ne vous connaisse pas encore,  pourriez vous nous racontez l'histoire d'Akalé Wubé ?

On se connaissait par paire au début, on s’est retrouvé pour la première répétition, on a joué quelques morceaux ensemble et on a tout de suite sentis qu’il y avait quelques choses de magique entre nous, l’alchimie musicale a opéré. Mais ces personnes là n’ont pas été appelée par hasard, il y a eu un vrai casting pour choisir les musiciens. Logo Oliver on avait jamais entendu de parlé de musique éthiopienne, il y avait que Etienne et Polo qui connaissait cette musique.

A la première répétition il y a eu un son de groupe, on avait 30 ans passé et de retrouver cette même alchimie, il y a eu quelques choses dés la première répétition, au premier concert et depuis on ne sait plus arrêter. 

Vous avez une énergie communicative qui emporte le publique dans votre univers, comme une main qui se tend devant nous pour une invitation au voyage. 

En tant que groupe qu'elle a été le meilleur concert auquel vous avez jouer ? Et en tant que participant que vous ayez vécu ensemble ?  

Pour moi le meilleur souvenir humain et musical est Mowanbo à Durban (Afrique du Sud). Il y avait un cadre super, les groupes qui y joué ce soir là étaient géniaux, et l’after était tout aussi mémorable ! Oliver NtuKuti (Zimbawe) Dimanche après midi clôturait la soirée et on a dansé jusqu’au bout de la nuit. C’est un lieu d’histoire lié aux anti-aparted, il y a avait des tunnels pour fuir les rafles, c’est une cantine ouvrier, et un dimanche par mois il y organise des concerts. Cette journée restera gravée.

Depuis 2 ans, on a une résidence mensuelle au studio de l’Hermitage, on s’y sent un peu chez nous et chaque concert là bas et un vrai bonheur.

Pour l’émotion, on retiendra la fois où l’on a joué aux côtés de Manu Dibango sur scène ça chamboule tout, c’est une véritable crème. Ce qui est génial c’est qu’il se souvient des prénoms de tous le monde, il a une mémoire d’éléphant, . 

Vous allez sortir l'album "Girma Bèyènè & Akalé Wubé - Mistakes on Purpose" sur la mythique compilation Ethiopique le 13 Janvier prochain ?

On a découvert l’Ethiojazz grâce à cette série, on participe aujourd’hui à la 30ème édition d’Ethiopique, c’est une véritable consécration pour nous. Le monde entier à découvert la musique éthipienne grâce à ça.

En plus, on côtoie les personnes qui ont écrit l’histoire, Francis Falceto l’ethnomusicologue qui a fait ça et Gille Frécho, ces 2 gars là nous on permis de faire l’album avec Girma à partir de ses compositions et enfaite c’est le parallèle, ce n’est pas des compositions d’Akalé Wubé mais c’est arrangé par Akalé Wubé. Il y a 8 ans on nous aurait dis vous allez faire une sortie sur Ethiopique, c’était inimaginable. Et d’ailleurs on est le seul groupe blanc à avoir sortie une édition sur Ethiopique. Pour nous c’est une immense joie. 

Vous avez collaboré avec de nombreux musiciens et danseurs éthiopiens, africains et européens, avez vous un prochain projet de prévu avec un musicien  ? 

On a projet d’aller jouer au Nigeria l’année prochain, donc il y aura forcément des rencontres avec des musiciens. On est ouvert à pas mal de propositions, toujours en gardant cette patte musicale éthiopienne et les ambiances qu’on crée.

On ne va pas aller déterrer tous les anciens jazzmen, ce n’est pas le but.  Ça aurait pu ne pas marcher avec Girma, on l’a rencontré, on l’a invité une première fois à jouer. C’est avant tout des ressentis humain et une expérience humaine. Quand il est repartis on était même pas sûr de refaire des morceaux avec lui. Les étoiles étaient alignés.

On est au milieu de l’histoire, on a encore des dates avec Girma et l’album va bientôt sortir. 

Je suis déjà impatient de vous revoir sur scène, quand pourra t'on se délecter de vos ondes éthiopiennes ? 

 

Le 18 Janvier avec Girma lors du festival Au Fil des Voix à l’Alhambra pour la sortie du disque. On attend cette date avec impatience, c'est va être la concrétisation d'une belle expérience humaine et collaboration enrichissante. 

On va faire beaucoup de concerts en Belgique jusqu'en Mars, on revient le 9 Mars pour le Festival La Terre est à Nous.....

Et on revient à la rentrée avec notre résidence au Studio de L'Ermitage

Mais on vous laisse voir tout ça sur notre site web : www.akalewube.com

Remix

Caractérisitique du Sample vocal utilisé à vocation rythmique, les parisiens Ehio-Jazz et Avalé Wubé ont essayé leur organic jazz chops sur l'accapela de MC RaceaR venu tout droit de Chicago

Originellement produit par Grand Phabao un monstre instoppable de l'afro-funk-hip-hop. Ce "Return Of The Dig-Fu" (Akalé Wubé Remix)  nous montre son penchant de digger de vinyles bien groovants dont ils changent les airs afrofunk par de bien agréables tonalités de smokey jazz. Le petit solo de flute, envoutant et inhabituel, vers la fin nous le montre bien d'ailleurs.

Les vibrations lâches d'Akalé Wubé et le jeu de mots nerveux de RaceaR s'accordent si bien qu'ils étaient obligés de continuer. Et ça n'a pas manqué, de nouvelles collaborations continuent à se produire en studio comme sur scène.

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